dimanche 5 mai 2013

Repérage d'un radeau survie en mer

La mésaventure de Grain de Soleil (un voilier de 10 m) lors de la transat Martinique - France, qui malheureusement pourrait se solder par une disparition pure et simple en dépit des efforts fait pour retrouver le bateau, soulève encore une fois, au moins pour moi, la question de la survie en mer.

Le naufrage de Tchouk Tchouk Nougat d'Alain Delord, au cours de son Vendée Globe personnel au début de cette année m'avait déjà posé ce problème: comment être vu et repéré.

Lors de la Transat retour de l'ARC en 2012 un des bateaux de la flotte a coulé avoir percuté une baleine.
L'équipage a été récupéré par un cargo sans trop de difficulté et le ce bon résulta était du au fait que:

  • Cela c'est produit à 2 jours de navigation après avoir quitté les Bermudes.
  • Le centre de contrôle des Bermudes que nous avions visité avant le départ avait un oeil et une oreille sur notre flotte de 25 bateaux.
  • La balise n'ayant pas fonctionné et l'Iridium ayant été noyé, seule la VHF marchait et l'appel a été relayé par BLU par un des bateaux de la flotte.
  • Le bateau avait sa position bien connue grâce à la balise traceuse dont il était équipé qui donc indiquait sa route précédente et aussi grâce au message envoyé par le bateau.
  • L'ARC a coordonné toute la procédure dès les premières 15 minutes de l'accident.
  • Les bateaux à proximité se sont déroutés avant de reprendre leur cap dés que le cargo contacté par Radio Bermudes les a récupéré.

  • Si l'on compare cela avec l'expérience de Grain de Soleil, celui-ci était bien seul et même si il est de petite taille, une fois le naufrage survenu la taille ne sert plus à rien.
    De plus si l'on en croit le web, deux cargos auraient reçu le message de détresse envoyé par le centre de secours des Acores (MRCC) sans se dérouter. Cela ne veut pas dire qu'ils les ont sciement ignorés mais qu'il n'y avait peut être personne à la surveillance radio ou que l'équipage non anglophone a eu du mal à déchiffrer un message anglais délivré avec un accent portugais. J'ai personnellement cette difficulté avec les accents italiens, espagnols et portugais qui sont les plus fréquents.

    Préparant une transat et un TdM je me suis donc imposé de faire un inventaire de ce qu'il faut/faudrait avoir en partant du moment où l'on décide de quitter le bateau.

    Flotter
    Là, pas de grosse inconnues quand a ce qu'il faut faire où savoir, tout en gardant à l'esprit que l'on a plus de chance de s'en sortir en restant dans le bateau tant qu'il ne coule pas qu'en étant dans une survie.
    Donc je pars du principe que le bateau a coulé.
    Il faut un radeau de survie de bonne qualité, auto redressant, de bonne taille, révisé, facilement accessible, attaché au bateau et muni de tout le nécessaire. Sur Hanami II c'est un Viking similaire à celui de gauche mais Orange.
    Rejoindre le radeau de survie peut poser problème pour y aller à la nage et surtout monter dedans si il n'est pas équipé d'une 'échelle' appropriée. Dans une mer agitée cela peut être une réelle difficulté et la plupart des formation sur ce point recommandent de nager sur le dos et si il y a plusieurs personne de faire ce que l'ARC appelle le crocodile.

    Communiquer

    Pour communiquer depuis la survie il n'y a que le téléphone satellite à condition d'avoir des batteries et/ou de pouvoir recharger l'appareil.
    Les téléphones satellites étant sensibles à l'eau, en avoir 2 serait une bonne idée, celui de secours étant dans un sac étanche avec une batterie de secours.
    Reste, ensuite le miroir réfléchissant, le porte voix, ou, pour imiter Moitessier le lance-pierre mais là il faut être à portée de l'autre navire donc, le problème ne se pose plus.

    Signaler sa position et permettre le suivi.

    C'est un point que j'ai déja abordé plusieurs fois dans d'autres posts dont:
  • Une transat assistée: de l'intérêt des balises traçantes
  • Quelle baliste de tracking choisir
  • Balises de détresse (EPIRB), révision
  • Signaler la position.


    C'est la raison d'être et le point fort de la balise EPIRB attachée au bateau et codée avec le MMSI de celui-ci. Le tout c'est qu'elle ne reste pas dans le bateau et qu'elle soit éteinte et rallumée de façon à économiser la pile.
    Une baliste perso, une par personne à bord semble une bonne idée car chacune ayant un pile, la possibilité de signaler le positon du bateau est significativement augmentée.

    Suivre le bateau ou la survie.

    La balise traçante du bateau, si elle n'est pas fixée en haut du mat ou sur les barres de flèches comme je l'ai vu parfois, doit être emportée dans la survie.
    Encore faut il qu'elle soit accessible et qu'elle existe.
    Sur HANAMI II c'est une balise DoLink et, au cours de l'ARC, elle est doublée d'une seconde, du même type ou d'une Yellow-Brick qui fonctionne sur le réseau Iridium.
    Cette seconde balise est importante car elle continue à donner la position de façon régulière et permet de suivre la dérive du radeau, même si celui ci est muni de 1, voire 2 ,ancres flottantes et la batterie, en émission, dure au moins 5 ans et les piles sont changeables avec un simple tournevis cruciforme.

    Etre vu

    Là c'est un peu plus dur car il faut compter sur: l'état de la mer et les embruns, la petite taille d'une survie, la nuit, la pluie, le brouillard, la faible portée de la VHF, le peu de secours que procure un radar (embarqué sur un bateau ou un avion) si il n'y a pas de transpondeur à bord de la survie.

    Les principaux éléments qui semblent les plus important pour être facilement repérables sont:

    Le transpondeur radar SART qui est un des éléments du GMDSS mais semble peu fréquent sur le voiliers.

    Pour qu'il soit efficace il faut l'utiliser sur une perche télescopique (livrée avec) et le mettre en marche lorsque les secours approchent.

    C'était l'objet du post sur le naufrage d'Alain Delord que le bateau qui l'a récupéré a eu quelques difficultés a retrouver.
    La torche électrique a LEDs super-puissante. On en trouve toute une variété sur des sites comme Alibaba ou sur un des sites indiqués sur le tableau en fin de posting, en particulier le site LED LENSER qui en propose toute une variété de puissance et de prix différents.
    Leur principal intérêt est leur inocuité, si on les compare aux Torches Laser dont toutes ne sont pas en vente libre.
    La torche laser dont la portée de plusieurs miles permet de guider un avion de secours en sachant qu'il ne faut jamais viser l'avion car le laser aveuglerait le pilote mais décrire un cercle autour de l'avion pour le guider vers la source lumineuse.
    Si leur portée est impressionante puisqu'elles sont visibles depuis l'espace, leur emploi est soumis à des restrictions qui varient suivant les pays, dont la France après qu'un adolescent ait forcé des pilotes à interrompre des aterrissages a Roissy.
    Elle peuvent même être utilisée comme armes, ou considérées comme telles suivant leur puissance.

    Il y a quelques echanges intéressants sur le sujet sur le site avcom
    Vient enfin la balise laser Odeo-Flare que l'on trouve chez BigShip entre autre.
    A cela on pourrait ajouter un ballon gonflé à l'hélium et relié au BIB par un filin souple de 20m et éventuellement muni d'un flash. Curieusement je n'ai jamais vu ou entendu parler de l'utilisation de ce genre d'équipement.

    Survivre

    Là on revient dans le classique, ce que l'on apprend dans les stages de survie et que je ne développerai pas car mon point, ici, est comment signaler sa position et être vu.

    Les combinaisons de survie sont surement un plus et le choix entre les diverses variétés reste à faire.

    Reste les stages de survie, tels que ceux proposé par les écoles française ou anglaise dont la Hamble School of yachting qui est une référence en la matière.

    Ce point sera développé plus tard.


    Quelques sites sur les torches LED et Laser


    LED LENSER
    http://www.ledlenser.pro/c91-lampes-torches?gclid=CLLCq5it_LYCFfIPtAodrAkAuA

    NEOLUMEN
    http://www.neolumen.eu/
    RC40 3500 Lumens, 1.3kg 369.95 euros HT

    KARLUX
    http://www.klarusfrance.com/index.html
    Karlux XTD20 1200 lumens 149.99 euros

    USMCPRO
    http://www.usmc-pro.com/
    LedWaveNightStorm 940: 30 a 120 lumens (?) 172.50 euros

    LAVAUX
    http://www.armurerie-lavaux.com/
    Torche laser ND5 Longue Portée
    Laser vert, portée 8km, 545gr, batteries lithium CR123A, 8h

    Wicked Lasers
    http://www.wickedlasers.com/
    ARCTIC: faisceau laser
    KRYPTON: faisceau laser
    SABER: faisceau laser
    CORE: faisceau laser
    TH E TORCH: torche laser, 4100 lumens, flash light, autonomy 5à10mn, $70

    LASER GENETICS
    http://www.pistoletcarabine.fr/fr/torches_et_laser/laser_genetics/laser_genetics_nd5_longue_distance.php
    ND5 LOngeue distance
    Laser vert, visible à plus de 5 miles, éclaire a 400m, durée 7h+, 328 Euros

    RESCUE FLARES
    http://www.rescue-flares.co.uk/Rescue_laser_flare.html

    ODEO FLARE Laser de détresse
    BigShip.com
    Laser de survie : sans usage de pyrotechnie donc sans flamme et sans danger pour son utilisateur.
    Projection d’une lumière laser, rouge, rotative, d’une portée horizontal de plus de 5 kilomètres.
    Visible jusqu’à 400 mètres d’altitude - Idéale pour le repérage et de sauvetage aérien.
    Plus de 5 heures d’utilisation en continue avec le même jeux de piles
    209 Euros

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